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Pesticides. Se protéger pour ne pas être contaminé

PHOTOS : © THIERRY PASQUET

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L'UTILISATION DES PESTICIDES EST NOCIVE POUR LA SANTÉ. L'Inserm a montré que l'usage d'insecticides, notamment de type organochloré, augmente le risque de maladie de Parkinson. De même, de fortes suspicions pèsent sur le lien cancers-pesticides, même s'il n'est pas clairement établi. Une enquête de la MSA des Côtes normandes et du Centre anticancéreux François Baclesse, de Caen, auprès de 6 000 agriculteurs du Calvados constate qu'ils développent moins de cancers que la population, mais ce risque est plus élevé chez les hommes pour les cancers de la peau, des reins, des ganglions et de la prostate. La première précaution est de réduire le niveau d'exposition. Cela passe par des équipements de protection et une rationalisation de l'organisation phytosanitaire. « Il n'y a aucun lien entre la surface traitée et la dose reçue, précise Pierre Lebailly, du Centre Baclesse. Le niveau de contamination peut varier de 1 à 4 selon le type de pulvérisateur, les incidents, la phase d'intervention, etc. » Ainsi, 80 % des contaminations surviennent à la préparation. A contrario, les risques d'exposition au retour dans le champ, après traitement, sont méconnus. Les emballages mentionnent un délai d'attente de 24 ou 48 heures. « C'est un délai pragmatique non étayé par des mesures. Un suivi en vigne révèle une exposition identique deux et quinze jours après. » Il faut donc faire preuve de bon sens. « On peut penser que les produits de contact sont plus rémanents que les systémiques. Le mieux est de se baser sur leur efficacité agronomique. »

CLAIRE HUE, AVEC LA MSA DES CÔTES NORMANDES

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